Le poids de l’Union européenne est souvent sous-estimé. Jean-Loup BONAMY a récemment tenté d’expliquer le déclin de l’influence culturelle française, qui explique pourquoi les immigrés ont autant de mal à s’assimiler à la France. Malheureusement, le poids de l’Union européenne n’a pas été évoqué.
Le modèle à suivre
Le lundi 16 décembre, la chaîne Youtube du média Omerta a publié une interview de Jean-Loup BONAMY, qui venait expliquer pourquoi les immigrés et descendants d’immigrés avaient autant de mal à s’assimiler à la France.
Il ressort de cet entretien que les immigrés n’ont pas de lien avec la France, et qu’il leur est ainsi quasiment impossible de s’assimiler, de se fondre dans le peuple français et de s’approprier l’histoire de France.
La France ne propose plus de modèle à suivre, de discours fédérateur.

La IIIe République
Pour rassembler les Français, la IIIe République a dû développer un discours fédérateur que l’on connaît sous le nom de “Roman national”. Ce régime a su transformer la nation française en une idée transcendante, en un idéal à part entière, qui a donné aux Français une grande idée en laquelle croire. Pour concurrencer l’idéal catholique, la IIIe République, consciente que tout peuple a besoin de sacré, a ainsi propagé l’idéal patriotique.
La France technocratique
La France est aujourd’hui dirigée par des gestionnaires, des technocrates, eux-mêmes coupés de toute transcendance, de tout idéal.
Depuis François MITTERAND, l’économique a pris le pas sur le politique. En se focalisant ainsi sur l’économie et sur les résultats financiers austères, les dirigeants ont nié l’Histoire, la Patrie, la religion, et la culture. Les technocrates nous ont fait sortir de l’Histoire qui se déroule sans nous, malgré le poids de la France qui reste conséquent dans les relations internationales.
En reléguant notre sort aux résultats économiques, nous avons même abandonné notre souveraineté. Nous l’avons placé dans les mains des banques, des taux d’intéret et des agences de notation.
La victimisation de l’immigré
Ainsi, dans un tel monde, à quoi peut se rattacher un immigré ? À quoi peut-il s’assimiler, puisque le pays hôte ne propose plus rien, n’affirme plus rien, et pousse le vice jusqu’à nier sa grandeur dont ses dirigeants faisaient encore l’éloge hier ?
L’obsession économique n’a pourtant pas permis de développer davantage le pays. Pis : depuis les années MITTERAND, les résultats économiques sont en baisse constante, et c’est à partir de cette époque que la France est entrée dans le chômage de masse.
La gauche a alors vu dans l’immigré le nouvel opprimé à sauver.
Analyse
Radicalisation islamiste et réaction identitaire
La disparition de ce modèle à suivre et de ces idéaux à embrasser ne se fait pas seulement ressentir auprès des immigrés et des descendants d’immigrés. Le poids de cette disparition pèse également sur les épaules des jeunes français de souche. Chacune de ces deux catégories de la population réagit différement, en fonction de son héritage culturel, à ce manque de transcendance.
Ainsi, cette perte d’idéal peut expliquer la radicalisation religieuse des descendants d’immigrés venus de pays de culture musulmane, et elle peut aussi expliquer pourquoi des Français de souche cherchent leur idéal dans un passé européen glorieux, mythifié quitte à épouser des idées des années 1930.
Cette séparation est en outre alimentée par un discours, très présent dans les médias et dans l’Education nationale, visant à faire passer les Français pour un peuple de collaborationnistes et de racistes.
L’origine du mal
Le constat que dresse Jean-Loup BONAMY est pertinent, et l’intervenant est capable de développer son argumentaire.
En revanche, la parole devient plus hésitante lorsque le journaliste lui demande pour quelle raison nous en sommes là. Comme toutes les personnes qui ne peuvent pas proposer une explication claire, Jean-Loup BONAMY propose des explications psychologiques sur les raisons qui ont su facilement poussé nos gouvernants à nier la place de leur pays dans les relations internationales.
Nous prétendons ici qu’il n’existe pas d’effet sans cause claire, et qu’il est possible d’identifier ces causes.
L’immigré comme nouveau martyr
Sur le choix de la gauche française de transformer les immigrés en une clientèle électorale, en une réserve de voix pour gagner les élections, il nous apparaît clairement que le niveau de vie du prolétaire blanc, Français de souche, a considérablement augmenté en un siècle, et que ce prolétariat, devenu ce que l’on appelle la “classe moyenne”, s’est détourné de la gauche qui ne représentait plus ses intérêts. Face à cette perte de clientèle, la gauche a dû en trouver une nouvelle : les immigrés.
Nous vivons à l’heure du grand Marché; tout est à vendre, même les votes, et nul ne peut survivre sans client, sans audience. Si elle ne voulait pas mourir, la gauche n’avait d’autre choix que de prendre les immigrés sous son aile et de développer un discours qui oppose les intérêts du Blanc oppresseur et ceux des immigrés victimes du racisme des Français de souche, qui sont considérés comme des beaufs qui ont trahi la gauche.
La perte de la souveraineté
Sur le renoncement de nos gouvernants à réellement gouverner le pays, il nous apparaît que l’influence de l’Union européenne est en cause. En effet, l’UE est une entité supranationale. Ses lois et sa monnaie s’imposent aux Etats membres. Dans un tel contexte, le patriotisme et la défense des intérêts français n’ont plus aucun sens, puisque l’intérêt de l’Union prime les intérêts nationaux. Dans la mesure où la France fait partie de cette Europe supra-étatique, comment les gouvernants français pourraient-ils se soucier des intérêts de la France ?
Puisque l’on ne peut pas servir deux maîtres, qui plus est si les intérêts de l’un s’opposent frontalement aux intérêts de l’autre, il est évident que toute politique française doit être en accord avec la politique européenne globale, ne serait-ce que pour satisfaire le contrôle de compatibilité avec le droit de l’Union européenne.
Conclusion
Il en va des lois comme il en va des idées. Un discours patriotique contredirait la direction des l’Union européenne qui a, par essence, la volonté de diminuer autant que faire se peut l’affirmation des identités nationales.
Le poids de l’Union européenne est considérable. Il pèse plus lourdement sur la politique française que l’on pourrait le croire en observant cette entité supranationale de loin.