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Lorsqu’il s’attaque aux intérêts financiers et aux groupes fortement idéologisés, le politique doit faire preuve de courage. Face aux pression dont il ne tarde pas à faire l’objet, il a tendance à s’arrêter au milieu du chemin. Les Républicains prétendent mettre un terme aux dérives liées aux transitions de genre. L’avenir nous dira s’ils auront le courage de faire face aux accusations de transphobie qui commencent déjà à pleuvoir.

Haute Autorité de Santé (HAS)

Le jeudi 12 décembre 2024, Le Figaro a publié un article expliquant que “La Haute Autorité de santé veut un accès gratuit à la transition de genre pour tous, à partir de 16 ans”. La transition de genre serait ainsi prise en charge à 100% par la Sécurité sociale dès cet âge.

Le journaliste a mis la main sur des documents de travail internes à la HAS révélant la volonté de cette administration de modifier les dispositions légales encadrant la “transition de genre” pour les mineurs. Les recommandations de la HAS « coïncident presque en tout point avec les revendications portées par les associations transactivistes ».

La Haute Autorité de Santé (HAS) est un organisme public chargé d’évaluer et de garantir la qualité du système de santé. Elle produit des recommandations sur les bonnes pratiques médicales, évalue les médicaments, les dispositifs médicaux et les actes de soin, et accorde des certifications aux établissements de santé. Son objectif affiché est d’améliorer la prise en charge des patients et d’assurer la meilleure utilisation possible des ressources publiques en santé.

Commission des affaires sociales

La commission des affaires sociales a enquêté pendant 1 an sur la transition de genre. Ce travail a abouti à la rédaction et à la publication d’un rapport fait “au nom de la commission des affaires sociales (1) sur la proposition de loi visant à encadrer les pratiques médicales mises en œuvre dans la prise en charge des mineurs en questionnement de genre”, Par M. Alain MILON .

Cette commission a émis des recommandations, comme l’interdiction des bloqueurs de puberté, des traitements hormonaux et de la chirurgie avant la majorité.

Ces recommandations sont logiques, dans la mesure où un individu de moins de 18 ans ne jouit pas de son entière capacité juridique ; il est placé sous la responsabilité de ses parents et n’a pas, par exemple, le droit d’acheter de l’alcool ou de voter. Le législateur considère qu’il n’a pas un dicernement suffisant, et il est incapable d’exercer ses droits par lui-même.

Les documents de travail de la HAS, mis au jour par Le Figaro, vont à l’encontre de ces recommandations. La HAS prévoit même une coercition vis-à-vis des médecins qui n’ont pas le droit de refuser les transitions de genre, et des familles qui peuvent être déchues de leur autorité parentale si elles refussent. La HAS envisage donc une rupture familiale et prône l’isolement du jeune en transition et de sa famille, une démarche caractéristique de l’emprise sectaire.

La commission a été alertée dès 2022 par des associations de parents d’élèves inquiets de voir les programmes scolaires changer pour y intégrer l’éducation à la sexualité et la reconnaissance des transitions de genre.

Sur la transition des mineurs, la HAS refuse manifestement de rendre des comptes et semble oublier que d’autres pays, qui nous ont précédés sur cette question, font marche arrière.

Une commission d’enquête parlementaire, en France, permet au Parlement de contrôler le gouvernement et l’administration en examinant des dysfonctionnements ou des scandales.

Elle formule des recommandations dans un rapport public pour améliorer la législation et garantir la transparence du fonctionnement des institutions. Elle a le pouvoir d’auditionner des témoins sous serment et d’accéder à des documents, mais elle ne peut pas interférer dans les enquêtes judiciaires en cours.

Les rapports des commissions ne sont malheureusement pas contraignants, ils n’ont pas valeur de loi. Ces rapports dépendent uniquement de la volonté politique pour être suivis d’effets.

Le mercredi 18 décembre 2024, Mme Laurence MULLER-BRONN, sénatrice du Bas-Rhin, a présenté les conclusions de la commission sur la chaîne Youtube de Géopolitique Profonde, et a rappelé que le changement de sexe est irréversible, qu’il induit la stérilité, qu’il existe de nombreux cas de détransition, et que les jeunes en questionnement de genre ont souvent d’autres pathologies mentales, et que la transition a pour principal effet médical de prendre un jeune en bonne santé et de le rendre malade, de l’obligé à être suivi médicalement toute sa vie.

L’adulte doit aider l’adolescent à grandir, à devenir un adulte responsable. Il ne doit pas céder aux caprices et aux crises du jeune, car l’adulte sait que la crise est temporaire et caractéristique de l’adolescent qui se cherche, qui connaît une succession de malaises existentiels au cours de cette période difficile.

La pression pour faciliter l’accès aux transitions de genre vient directement des laboratoires pharmaceutiques qui cherchent à ouvrir un nouveau segment de marché et à l’élargir au maximum. Il appartient au politique de combattre les groupes financiers qui cherchent continuellement à déposser le politique de son pouvoir, à gouverner à la place des gouvernants légitimes.

Cette pression en faveur de la gratuité de la transition de genre vient également des associations militantes, qui poussent le législateur à céder à leurs supplications. Là encore, il appartient au politique de résister aux chantages, aux menaces et aux complaintes des communautés désireuses de modifier la loi et la société pour que la majorité démocratique se soumette à leurs désirs tyraniques.

Après avoir émis ses recommandations, la commission a été qualifiée de transphobe, et les membres de cette commission, comme la sénatrice Laurence MULLER-BRONN, ont accusés de transphobie.

Le politique n’a aucun mal à faire les bons constats, mais il est plus timoré lorsqu’il lui faut agir contre les groupes d’intérêt qui veulent truquer les règles du jeu démocratique à leur avantage.

Mme Laurence MULLER-BRONN a profité de son passage sur la chaîne de Géopolitique Profonde pour se défendre de ces accusations et pour rappeler qu’elle n’est pas en guerre contre le principe de la transition de genre, ni contre les associations qui en font la publicité.

Or, comme l’explique Carl Schmitt dans La Notion de politique, on ne choisit pas toujours son ennemi. C’est souvent lui qui nous désigne. L’ennemi est celui qui nous perçoit comme une menace pour ses intérêts. On peut être pris pour cible, non pas parce que l’on choisit de s’opposer frontalement à l’autre, mais parce que nos valeurs, notre puissance ou nos ambitions sont perçues comme contraires par l’autre à ses intérêts.

Mme Laurence MULLER-BRONN

Dans cette guerre d’influence, la bataille commence tout juste pour les membres de la commission des affaires sociales. Il faudra à ses membres beaucoup de courage et d’endurance pour remporter le combat.

En remportant cette victoire, peut-être pourrons-nous répondre aux questions que  Mme Laurence MULLER-BRONN et M. Vincent PAVAN, l’autre intervenant, ont posé lors de cette émission :

Pourquoi fait-on la promotion de traitement médicaux dans les médias, favorisant ainsi les intérêts financiers des laboratoires pharmaceutiques ?

Pourquoi met-on en avant des théories qui détruisent le lien entre l’enfant et sa famille ?

Pourquoi s’acharne-t-on à détruire la famille nucléaire ?

Pourquoi modifie-t-on les programmes scolaires en y intégrant des réflexions qui perturbent le développement psychologique des jeunes ?

Au regard de la faible natalité de la France, pourquoi encourage-t-on les jeunes à choisir des traitements qui les rendront stériles ?

Pourquoi l’Etat ne protège pas le peuple, et en particulier les jeunes ?

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